Nachruf Thibault Martin
Mit 54 Jahren viel zu früh ist am 9.9.2017 unser geschätzter Kollege, Prof. Thibault Martin, seiner schweren Krankheit erlegen. Die internationale Wissenschaftsgemeinde verliert mit dem engagierten Soziologen einen der maßgeblichen Forscher im Bereich der nordamerikanischen Indigenen. Wie sein akademischer Lehrer Denys Delâge, der Nestor der québecer Indigenenforschung, trat Thibault Martin dafür ein, die Indigenen als historisch handelnde Subjekte zu begreifen und nicht als bloße Objekte europäischer Kolonialisierung. Auch in der Wissenschaft gelte es, sie nicht länger in das Reservat einzusperren, das aus der ausschließlichen Zuweisung in Ethnologie und Anthropologie resultiere. Soziologie und Geschichte seien aufgerufen, sich indigenen wie nicht-indigenen Gesellschaften mit gleichem Interesse zuzuwenden.
Die besondere Aufmerksamkeit von Professor Thibault Martin auf dem Forschungslehrstuhl für indigene territoriale Selbstverwaltung an der Université du Québec en Outaouais galt seit seiner mehrfach preisgekrönten Dissertation zu Globalisierung und Kultur in Nunavik den Inuit im hohen Norden Québecs. Die bewegte Lebensgeschichte des Eddy Weetaltuk, der unter einer falschen Identität für die kanadische Armee in den Korea-Krieg zog und in den 1950er Jahren auch in Deutschland stationiert war, hat er zunächst in Frankreich publiziert. Ihre deutsche Übersetzung erschien unlängst in Zusammenarbeit mit dem BIKQS.
Dem BIKQS ist Thibault Martin seit seinem vielbeachteten Vortrag über Kunsthandwerker-Genossenschaften québécer Inuit auf der Tagung zum „Hohen Norden“ (2010) eng verbunden:
Unfreiwillige Schlagzeilen machte Thibault Martin während des Studentenstreiks 2012 durch eine polizeiliche Festnahme auf dem Flur vor seinem Büro, die sich als völlig unbegründet herausstellte. Die Unileitung hatte nicht den kleinen Finger für ihren Professor gerührt, wurde dafür verurteilt, indes ohne sich je bei ihm zu entschuldigen.
2014-15 gewann Thibault Martin gemeinsam mit Helga Bories-Sawala vom BIKQS den Diefenbaker-Preis für ein Forschungsprojekt zur Wahrnehmung der Indigenen im Geschichtsunterricht Québecs. Dieses gemeinsame Jahr an der UQO war schon gezeichnet durch seinen beherzten Kampf gegen einen malignen Hirntumor. Mit seiner Entschlossenheit, seinem Kampfgeist, seinem Humor und seiner Lebensfreude überlebte Thibault Martin die ursprüngliche Prognose der Ärzte, die ihm 2012 nur noch wenige Wochen Zeit gaben, um volle fünf Jahre. Weitere Einladungen nach Europa musste er absagen, aber die beiden Wissenschaftler haben noch im Mai 2015 gemeinsam eine Sektion der ACFAS zu Indigenen und Dekolonisierung in Trois-Rivières ausgerichtet.
Das gemeinsame Buchprojekt erscheinen zu sehen, war ihm nicht mehr vergönnt – Helga Bories-Sawala wird es in seinem Sinne zu Ende führen.
September 2017, Helga Bories-Sawala
In der Presse:
Nécrologie Thiebault Martin
Nous avons le triste devoir de signaler que, le 9 septembre 2017, âgé seulement de 54 ans, notre ami et collègue, le professeur Thibault Martin, vient de succomber à sa grave maladie. La communauté scientifique internationale perd ainsi un des plus éminents chercheurs dans le domaine des recherches sur les Autochtones en Amérique du Nord. Comme son mentor académique Denys Delâge, fondateur des études autochtones au Québec, Thibault Martin exigeait, en sociologue engagé, que les Autochtones soient considérés comme sujets de leur histoire et acteurs rationnels plutôt que réduits à de simples objets de la colonisation européenne. De même, dans le domaine scientifique, il appelait à ne plus les enfermer dans cette espèce de réserve constituée par la relégation aux seules études ethnologiques et anthropologiques. Des disciplines comme la sociologie et l’histoire devaient s’intéresser avec un même sérieux aux sociétés autochtones et non autochtones.
Depuis sa thèse sur mondialisation et culture au Nunavik, couronnée par plusieurs prix prestigieux, les Inuits du Grand Nord du Québec ont retenu l’attention particulière du professeur Thibault Martin, titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur la gouvernance autochtone du territoire de l’Université du Québec en Outaouais. Il a publié, d’abord en France, la biographie mouvementée d‘Eddy Weetaltuk, qui avait combattu, sous une fausse identité, pendant la guerre de Corée, puis avait fait partie des troupes d’occupation canadiennes en Allemagne, dans les années 1950. La traduction en allemand de ce récit de vie vient de paraître grâce à une coopération avec l’Institut brémois d’études canadiennes et québécoises.
Thibault Martin a été étroitement relié à cet institut depuis sa conférence très remarquée sur les coopératives d’artisans inuites québécoises lors d’un colloque sur le Grand Nord en 2010):
Lors de la grève étudiante de l’été 2012, le voilà dans les nouvelles télévisées, brutalement arrêté et menotté par la police devant son bureau à l’université – une action reconnue plus tard comme entièrement arbitraire et injustifiée. Malgré les conclusions d’un arbitre selon lesquelles la direction de l’université avait manqué à son devoir de protéger la santé, la sécurité et la dignité de ses professeurs, celle-ci ne s’est jamais publiquement excusée auprès de Thibault Martin.
En 2014-15, la bourse Diefenbaker fut décerné à Thibault Martin et à Helga Bories-Sawala de l’IBECQ pour leur projet de recherche sur la perception des Autochtones dans l’enseignement de l’histoire au Québec. Pendant cette année de recherche en commun à l’UQO, le combat du professeur Martin contre une tumeur du cerveau maligne avait déjà commencé. Sa détermination, son énergie, mais aussi sa bonne humeur et sa joie de vivre lui avaient permis de repousser de plus de cinq années l’échéance fatale que les médecins avaient estimée initialement de quelques semaines seulement. Il fut obligé de décliner d’autres invitations pour venir en Europe, mais les deux chercheurs ont pu encore diriger, en mai 2015, un colloque sur la décolonisation et les études autochtones lors du congrès de l’ACFAS à Trois-Rivières. Thibault Martin ne verra malheureusement plus la parution du fruit de leurs recherches communes, mais Helga Bories-Sawala se fera un devoir de la faire aboutir, comme il l’avait souhaité.
Septembre 2017, Helga Bories-Sawala
Liens:
In Memoriam of Thibault Marin
On September 9, 2017 our dear, highly regarded colleague Prof. Thibault Martin passed away much too early, at the age of 54, succumbing to his severe illness. With this dedicated and enthusiastic sociologist the international scholarly community loses a leading scholar in North American Indigenous Studies. Like his academic mentor Denys Delâge, founder of Indigenous studies in Québec, Thibault Martin advocated understanding Indigenous people as autonomous subjects instead of mere objects of European colonization. He regarded it imperative to stop confining Indigenous people in reserves, also with respect to research, that all too often allocated Indigenous studies to ethnology and anthropology only. Thibault Martin called upon sociology and historiography to devote their work to Indigenous and non-Indigenous societies with equal interest.
In his position as Canada Research Chair in Aboriginal Governance of Territory at the Université du Québec en Outaouais (UQO), Thibault Martin payed particular attention to the Inuit in the Far North of Québec in his research since his prize-winning dissertation on globalisation and culture in Nunvik. The colorful story of the life of Eddy Weetaltuk, who – with a false identity – served as a soldier in the Canadian army in the Korean War and was stationed in Germany in the 1950s, was first published in France. The German translation appeared recently in cooperation with the Bremen Institute for Canada and Québec Studies (BICQS).
Thibault Martin has been closely connected to BICQS ever since his much-noted talk about artistic craftwork cooperatives of Québec Inuit at the conference ‘Hoher Norden – High North – Le Grand Nord’ (2010).
Inadvertently, Thibault Martin made headlines during a students’ protest in 2012 because of a police arrest in front of his office which, however, turned out to be groundless. The university rector had not lifted a finger in support of their professor and was strongly condemned, whilst remaining unapologetic about its inactivity.
In 2014-2015 Thibault Martin, together with Helga Bories-Sawala from BICQS, won the Diefenbaker prize for their research project on the perception of Indigenous culture in history classes in Québec. The research year they spent together at the UQO was already marked by Thibault Martin’s valiant fight against a malign brain tumor. With his determination, spirit, humor, and vitality, Thibault Martin outlived the initial prognosis by the doctors, who gave him only a few more weeks, by five full years. He had to decline further invitations to Europe but in May 2015 Helga Bories-Sawala and Thibault Martin were still able to organize and chaire a panel on Indigenous decolonization at the 83rd annual conference of the Association francophone pour le savoir (ACFAS) in Trois-Rivières.
He was not able to witness their joint book project be published, but Helga Bories-Sawala will conclude the project in his interest.
September 2017, Helga Bories-Sawala (translated by Paula von Gleich)
In the press:
http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1055264/mort-professeur-uqo-thibault-martin
http://www.lapresse.ca/le-droit/opinions/votre-opinion/201709/11/01-5132322-lheritage-intellectuel-de-thibault-martin.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B13b_votre-opinion_651_section_POS1