Skip to content
Kategorien
Aktuelles Call for Papers

Appel de communication: 33e congrès du CIÉF à Ottawa du 17 au 23 juin 2019

Thème directeur du congrès 2019 : Marges et pouvoir de la francophonie

L’édition 2019 du congrès du Conseil International d’Études Francophones se tiendra à Ottawa, la capitale du Canada. Ce lieu de rencontre nous invite à placer la question du pouvoir au centre de nos préoccupations en lien avec l’existence de communautés marginalisées puisque le français, bien qu’une des deux langues officielles du pays, est une langue minoritaire partout au Canada, sauf au Québec. Raconter l’histoire des marges culturelles et des individus marginalisés permet précisément de questionner le pouvoir en déconstruisant les récits qui le fondent.

Il s’agira de réfléchir ensemble aux marges de la francophonie, aux rapports de pouvoir qui existent entre les langues certes, mais aussi entre les individus ou les groupes sociaux. Cette thématique invite particulièrement au dialogue entre les disciplines afin de comprendre les enjeux de la marginalité touchant à la langue, la culture, la littérature, le cinéma, la chanson, la politique, l’histoire, la géographie et la pédagogie, pour ne nommer que quelques-uns des domaines d’étude possibles.

Date limite     pour lancer un appel à communications: 15 septembre 2018

pour proposer une session complète : 15 octobre 2018

pour proposer une communication individuelle : 15 octobre 2018

Kategorien
Aktuelles Call for Papers

Appel de textes : Revue Fémur (prolongé)

Problématique : « Le travail dans la littérature québécoise contemporaine »

« Le travail, c’est bien une maladie, puisqu’il y a une médecine du travail », disait Coluche en 1995. Au-delà de l’humour, la citation révèle une conception négative du travail et affirme l’exact opposé de l’adage populaire « le travail, c’est la santé ». En effet, avec l’industrialisation d’abord, puis avec l’essor du néolibéralisme et la précarisation récente de l’emploi, le travail est plus souvent perçu comme une source de souffrance qu’un vecteur de bien-être. Au tournant des années 1980 en France, Dominique Viart parle d’un réveil de la littérature du travail (2011) qui « accuse autant qu’[elle] met en forme une idée de perte généralisée, dont l’aboutissement est la précarité grandissante – du travail et de l’expérience humaine qu’il génère » (David, p. i). Alors que le constat est sensiblement le même de l’autre côté de l’Atlantique, il est très peu question de « la job » dans la critique littéraire québécoise. C’est à cette question de la représentation (ou de l’absence de représentations) du travail dans le théâtre, la poésie, la bande dessinée, l’essai et le roman québécois que le premier numéro de FÉMUR sera consacré.

De Jean Rivard le défricheur aux Pensées pour jours ouvrables de Bureau Beige (2017) en passant par Le cassé (1964), Môman travaille pas, a trop d’ouvrage (1976) et les nombreux romans historiques qui prennent pour décor un Québec ouvrier du siècle passé, le travail prend plusieurs formes et occupent différentes fonctions (narratives, identitaires, idéologiques, critiques) qui ont surtout été étudiées sous l’angle de la sociocritique et de la sociologie. Central à certaines conceptions féministes (Toupin, 2014) et marxistes de la société, le travail (et son envers le chômage, par exemple) conserve en effet, dans les œuvres et dans la critique littéraire québécoise, une profondeur historique qui en fait un objet politique ou à tout le moins, un objet qui problématise les liens entre littérature et politique. À ce titre, le joual, qui domine les représentations des milieux populaires à Parti pris notamment, illustre bien cette jonction entre projet littéraire et projet politique (marxisant), à l’horizon d’une poétique du travail spécifique. Des décennies plus tard, des questions similaires, à propos de l’engagement de l’oeuvre et de l’écrivain, de l’oralité et de la fonction critique de la littérature, se posent à la lecture de l’oeuvre romanesque et poétique d’Érika Soucy (Les murailles, L’épiphanie dans le front), des Confessions d’un cassé (2015) ou des Contes du travail alimentaire (2011), mais aussi d’un texte comme Retraite de Renaud Jean (2014), qui opère une critique de la doxa économique par l’entremise du motif de l’ennui et de la retraite.

Suivant en cela les changements économiques qui amènent de nouvelles « normes » et « formes » de travail, un grand nombre de Québécois⋅es se trouvent dans l’obligation d’occuper des emplois atypiques (pigiste, travail « par projets », contrats, temps partiel, intérim, stages, travail « au noir », à domicile, de nuit, etc.). Quelle place les œuvres québécoises contemporaines réservent-elles à ces travailleurs⋅euses précaires ? Quel portrait les textes dressent-ils de la main d’oeuvre issue des régions plus éloignées, dont les possibilités d’avenir sont dictées par les réalités propres au territoire habité ? Et qu’en est-il des femmes qui, malgré leur « présence accrue sur le marché du travail depuis le dernier siècle », assument toujours « les deux tiers des corvées domestiques » (Hamrouni, p. 2) ? Entendu comme l’ensemble des activités et des soins prodigués pour assurer le maintien du bien-être d’une personne, le care rendu par les femmes fait-il l’objet de représentations dans la littérature québécoise ? S’apparente-t-il à une forme de travail ou est-il plutôt décrit en termes de choix personnel, voire de vocation propre à la gent féminine ?

Sur les plans esthétiques et poétiques, les littératures du travail soulèvent également plusieurs interrogations. Perçu comme routinier, le quotidien des travailleurs⋅es laisse parfois difficilement place à l’événement et appelle une langue répétitive ou technocratique. Comment les oeuvres s’accommodent-elles de cette monotonie ou, au contraire, de la contrainte de la productivité tous azimuts ? Existe-t-il, au sein de certains projets littéraires, « un caractère expérimental [qui s’efforce de traduire] la “novlangue néolibérale” (Krzywkowski, p. 73) » ? Conjointement à la question de l’écriture se pose celle du rapport à la réalité : certains genres sont-ils privilégiés pour relater l’expérience du travail (romans historiques, formes hybrides, formes dramatiques, fictions documentaires, biographies, récits, témoignages, etc.) ? Quelle valeur l’institution leur accorde-t-elle ; y a-t-il un « coût symbolique » élevé aux représentations du travail ? Enfin, au-delà du projet de représentation, les littératures du travail comportent-elles d’autres visées ? Quelle conception de la littérature et de ses « pouvoirs » mettent-elles en jeu ?

The full Call for Proposals can be found here.

Date de tombée : 31 juillet 2018.

Kategorien
Aktuelles Call for Papers

Appel : Journée d’études « La commémoration au Québec : carrefour mémoriel et identitaire »

La journée aura lieu le 22 mai 2019, à l’Université du Québec à Montréal.

Occupant les espaces politique, médiatique et intellectuel (Cottret et Henneton, 2010, p. 12), la commémoration est un phénomène de grande échelle constituant désormais un objet d’étude à part entière pour les chercheurs de différents domaines s’intéressant aux enjeux de la mémoire, à sa mise en récit et aux lieux de son expression. Spectacularisation de l’histoire, la commémoration peut s’envisager selon plusieurs perspectives complémentaires. L’une d’entre elles est bien entendu l’analyse des productions culturelles qui mettent en scène la mémoire : pageants historiques, œuvres de fictions, et ouvrages historiques sont en effet autant de regards portés sur le passé qui traduisent le rapport à la mémoire d’une époque donnée. Un autre point de vue, supposant un certain recul historique, est de considérer le phénomène commémoratif lui-même comme l’un des espaces où se donnent à voir, à travers l’intervention d’acteurs issus de divers horizons, les enjeux de l’histoire contemporaine (Nelles, 1999, p.12). Suivant ces deux approches, il apparait clair que la commémoration se situe au carrefour de multiples considérations qui peuvent être autant d’ordre économique, qu’esthétique, politique, commerciales, identitaire ou même personnel. C’est cette nature particulière des phénomènes commémoratifs que cette journée d’étude veut mettre en lumière, en s’intéressant à la commémoration en contexte québécois.

The full Call for Proposals can be found here.

Date limite: 1er Septembre 2018.

Kategorien
Aktuelles Call for Papers

Appel de textes : Revue Globe, numéro thématique consacré aux jeu vidéo

Globe. Revue internationale d’études québécoises sollicite des propositions d’articles en vue de la préparation d’un numéro thématique consacré aux jeux vidéo.

Avec plus de 231 entreprises recensées en 2016 (Rapport TECHNOCompétences), comprenant de grands studios comme Ubisoft, Warner, Eidos et Gameloft ainsi que de plus petites entreprises regroupées au sein de la Guilde des développeurs de jeux vidéo indépendants du Québec (« la plus grosse coopérative de jeux vidéo indépendants au  monde »),  nul  ne  peut  contester  l’importance  de  l’industrie québécoise du jeu vidéo. Qui plus est, et comme le note la Guilde, «Montréal et Québec sont reconnus à l’échelle internationale comme des capitales du développement de jeux vidéo». Pour répondre aux besoins toujours croissants de cette industrie, la programmation, l’animation 3D, le design numérique et la conception de jeux vidéo sont maintenant enseignés tant dans le cadre de programmes universitaires que dans les formations offertes au niveau collégial. Les centres et groupes de recherche étudiant le jeu vidéo sont reconnus (on pense au Technoculture, Art and Games (TAG) de l’Université Concordia, au groupe Homo Ludens de l’Université du Québec à Montréal ainsi qu’au laboratoire LUDOV de l’Université de Montréal). Enfin, en entrant au Musée de la Civilisation à Québec par l’entremise de l’exposition «Une histoire de jeux vidéo», ce que l’on qualifie depuis les années 1990 de dixième art a bel et bien marqué sa place dans le paysage médiatique et la culture québécoise.

Ce numéro thématique s’inscrit dans la foulée des approches plus locales de l’histoire. Car s’il existe des histoires globales du jeu vidéo telles que Phoenix: The Fall & Rise of Videogames (Herman, 1994), The Ultimate History of Video Games (Kent 2001), The Video Game Explosion: A History from PONG to PlayStation and Beyond (Wolf, 2007) et Replay. The History of Video Games (Donova, 2010), celles-ci se concentrent sur « les gros canons », à savoir les productions américaines, japonaises et européennes. À l’exception du chapitre sur le Canada de Dominic Arsenault et Louis- Martin Guay dans l’ouvrage Video Games Around the World (Wolf, 2015) et de quelques articles publiés dans des revues, entre autres sur les jeux indépendants (comme le Vol 7, No 11 publié en 2013 par la revue Loading… de l’Association canadienne d’études vidéoludiques), on a peu écrit sur la création vidéoludique québécoise pourtant fort riche.

En s’intéressant au jeu vidéo, Globe désire ouvrir les horizons sur ce qui se crée au Québec.  D’une part, il  ne s’agit  pas  seulement  d’examiner  la  production  depuis l’arrivée de la compagnie française Ubisoft à la fin des années 1990 et de la fulgurante croissance qui a suivi, mais aussi de réfléchir au développement qui a mené à la création de la Guilde. En ce sens, s’il est difficile de ne pas tenir compte des productions AAA de grande envergure, notamment au moment de la sortie d’Assassin’s Creed: Origins, il ne faut en revanche pas laisser pour compte les jeux vidéo indépendants autant, sinon plus, créatifs et innovants. D’autre part, il est tout aussi nécessaire de se tourner vers les autres communautés. En effet, loin des clichés antisociaux, le jeu vidéo est au cœur de la formation de diverses communautés. Outre celle des développeurs, il est nécessaire de souligner l’activité et l’impact des communautés de joueurs/euses sur la réception et de celle des collectionneurs/euses sur la conservation. Tant du côté des universitaires, de la presse officielle que de celui des fans très actif sur le Web, le discours des divers commentateurs/trices mène aussi à une certaine pensée du jeu vidéo québécois.

The full Call for Proposals can be found here.

Date limite: 1er Septembre 2018.

Kategorien
Aktuelles Call for Papers

CfP: Adaptation and the Protean Poetics of Margaret Atwood

Laboratoire TIL (EA 4182), Center for Canadian Studies (Dijon), Université de Bourgogne-Franche Comté, February 1st, 2019

Margaret Atwood has long been appreciated for her ardent defense of Canadian authors and her genre-bending fiction, essays and poetry. However, an aspect of her work that has come under less scrutiny is her work both as adaptor and as source for adaptation in media as varied as opera, television, film, or graphic novels. Recent critically acclaimed television adaptations of the novels The Handmaid’s Tale (Hulu) and Alias Grace (Amazon) have rightfully focused attention on these works, but Atwood’s fiction has long been a source of inspiration for artists of various media, a seeming corollary to Atwood’s own tendency to explore the possibilities of media (graphic novels), genres (science-fiction) and narratives (testimonial and historical modes) previously undervalued by the literary community. Indeed, whether approaching the account of Canadian settler Susanna Moodie (Roughing it in the Bush) or canonical texts of Western literature (The Odyssey, The Tempest), Atwood’s adaptations demonstrate a willingness to relocate narratives to contemporary settings, to build new generic sites (from prose to poetry; from text to image) and to focus on universal – but newly revisited – themes. Beyond the different media to which her fiction has been transposed, one could argue that Atwood’s multi-layered persona as novelist, poet and essayist has engineered a sea change in Canadian studies, shaping the face of Canadian literature through its themes of national identity, gender, and environmentalism. Thus her work as a whole, with its constant emphasis on protean transformation, becomes a source text from which much of contemporary Canadian fiction has emerged.

See the full Call for Papers in English and French here.

Deadline for proposals: September 30, 2018.